Introduction
La fin du réseau téléphonique cuivre, également connu sous le nom de réseau téléphonique commuté (RTC), est un sujet qui va concerner tous les professionnels dans les quelques années qui suivent et la transition a déjà commencé …
Avec le déploiement de la fibre optique, le réseau cuivre utilsé pour accéder à la téléphonie fixe (analogique ou Numéris) et à l’ADSL (et VDSL) est amené à disparaitre. La France, via son opérateur historique « Orange », a décider de mettre fin à l’utilisation de ce réseau vieillissant en faveur de solutions plus modernes et efficaces. Cet article vise à expliquer les conséquences et les enjeux de cette transition pour les professionnels, ainsi qu’à fournir des pistes pour une migration réussie vers les nouvelles technologies.
Vous trouverez le planning de transition sur le site d’Orange : Evolution-de-la-telephonie-fixe-et-internet
Les raisons de la fin du réseau cuivre (ou RTC) :
Le réseau téléphonique cuivre a été le pilier des communications vocales pendant plus de 50 ans. Cependant, il est aujourd’hui vieillissant et présente plusieurs limites :
- Des capacités de transmission de données limitées
- Une sensibilité aux perturbations électromagnétiques
- Une maintenance coûteuse
- Une facture énergétique importante : un ligne cuivre consomme 3 fois plus qu’une ligne fibre (1,8 Watt pour 0,5 Watt)
Face à ces défis et alors que la fibre doit couvrir l’ensemble du territoire d’ici 2030, Orange, en concertation avec l’ARCEP, a décidé de la fermeture progressive du réseau cuivre. Vous pourrez trouver tous les détails sur le site de l’ARCEP : ICI
Les conséquences pour les entreprises :
La fin du réseau cuivre aura des répercussions importantes sur les entreprises qui utilisent encore des équipements basés sur cette technologie. Parmi les conséquences majeures, on peut citer :
- L’obsolescence des équipements : les commutateurs téléphoniques privés et internes à l’entreprise (PABX) devront être remplacés par des IPBX qui utilisent le technologie VoIP (Voice over Internet Protocol) pour transmettre la voix via Internet.
. - La nécessité de migrer vers de nouveaux services : les services comme la télécopie (fax), s’ils sont encore utilisés, devront opter pour des solution de fax virtuel pour lesquels l’envoi et la réception se fait par email. De même, les systèmes d’alarme et de télésurveillance devront évoluer pour permettre l’utilisation des réseaux mobiles (3G/4G/5G) ou la fibre optique. L’utilisation d’un convertisseur (passerelle analogique / IP) est aussi envisageable, ce qui permet de prolonger (un peu) l’installation d’origine.
. - L’adaptation des processus internes : La migration vers de nouvelles technologies de communication peut nécessiter des ajustements au niveau de l’organisation. Par exemple, les entreprises pourront mettre en place des solutions de communications unifiées (Voix / Vidéo / Chat), opter pour des scénarios de gestions des appels ou permettre aux collaborateurs d’utiliser leur ligne professionnelle fixe chez eux lorsqu’ils sont en télétravail.
Les enjeux de la transition :
La fin du réseau cuivre représente une opportunité de moderniser leurs systèmes de communication et d’améliorer leur efficacité. Les techniques employées avec la Voip se rapprochent beaucoup plus de l’informatique que de la téléphonie historique. Donc pour que la transition se passe en douceur, il faut que l’infrastructure du réseau informatique de l’entreprise puisse la supporter.
Afin d’éviter à redéployer un réseau filaire spécifique, la VoiP partage, dans bien des cas, le même réseau que les équipements informatiques. Un réseau informatique de qualité et correctement configuré est donc nécessaire pour des communications fiables et intelligibles.
La migration vers de nouvelles technologies peut entraîner des investissements importants. Les entreprises doivent donc évaluer attentivement les coûts et les bénéfices associés à cette transition. Mais cette évolution permettra aussi de faire des économies sur la maintenance, les abonnements et les communications.